GOMBROWICZ À VENCE

Witold Gombrowicz naquit en 1904 à Małoszyce,  petite propriété foncière située au centre de la Pologne, reprise après la seconde guerre mondiale par les communistes. Il débuta en tant qu’écrivain en 1933, mais c’est seulement son deuxième livre, le roman Ferdydurke, publié en 1938, qui le rendit célèbre. Entre 1939 et 1963 l’écrivain vécut en Argentine.

 GOMBROWICZ À VENCE-

Witold Gombrowicz naquit en 1904 à Małoszyce,  petite propriété foncière située au centre de la Pologne, reprise après la seconde guerre mondiale par les communistes. Il débuta en tant qu’écrivain en 1933, mais c’est seulement son deuxième livre, le roman Ferdydurke, publié en 1938, qui le rendit célèbre. Entre 1939 et 1963 l’écrivain vécut en Argentine. Puis, il passa une année à Berlin, bénéficiant d’une bourse de la Fondation Ford. Après le séjour en Allemagne, Gombrowicz s’installa en France. En octobre 1964, l’écrivain et Rita Labrosse (plus tard Gombrowicz) louèrent un appartement qui se trouvait au deuxième étage de la Villa Alexandrine, place du Grand Jardin à Vence. 


Rok z górą mija odkąd osiedliłem się w Vence, o dwadzieścia kilometrów od Nicei, na zboczu Alpes Maritimes – miejscowość szykowna, nie brak rezydencji wykwintnie ukrytych w kępach palmowych, za murami róż, w gęstwinie mimoz. Nieraz z okna widzę na placyku po kilka Rolls Royce'ów (...). Oprócz Rolls Royce'ów, Jaguary. Dziennik (1966)  

    

Après son arrivée en France l’écrivain retrouva une certaine stabilité. Lors de son séjour en Argentine sa situation économique était loin d’être stable. Sa renommée littéraire, acquise non sans peine, n’avait aucun impact sur sa condition financière. L’année passée à Berlin était également difficile. Ce n’est donc qu’à Vence que l’écrivain pouvait enfin regarder l’avenir sans crainte. 

W sześćdziesiątym pierwszym roku życia osiągnąłem to, co normalnie człowiek zdobywa około trzydziestki: życie rodzinne, mieszkanie, pieska, kotka, wygody... A też niewątpliwie (wszystko o tym świadczy) stałem się „pisarzem”. Ta śmieszna historia, wlokąca się dziwacznie i niemrawo od wczesnej młodości przez całe moje życie, jakoś nabrała kolorów, oto jestem „pisarz”. Dziennik (1966) 

C’est en France que Gombrowicz acheva son roman Cosmos, écrivit une nouvelle version d’Opérette – pièce sur laquelle il avait travaillé pendant plusieurs années. Ses œuvres furent traduites en différentes langues, notamment en anglais, en français, en allemand, en italien, en norvégien, en suédois, en japonais, en slovène, en néerlandais, en espagnol et en portugais.  Ses pièces furent mises en scène dans différents pays, entre autres en Italie, en Suède et en Allemagne. L’écrivain se lia d’amitié avec Maria Sperling et Józef Jarema. La période française c’est aussi la rencontre avec Jean Dubuffet. Dans son appartement vençois Gombrowicz recevait également les écrivains Czesław Miłosz, Ernesto Sábato, Jean-Marie Gustave Le Clézio et le poète Gaston Miron, ainsi que beaucoup d’autres. 

Les documents de l’Académie suédoise, récemment déclassifiés, révèlent que Gombrowicz fut candidat pour le Prix Nobel de la littérature en 1966, en 1967, en 1968 et en 1969. En 1967, il reçut le Prix International des Editeurs Formentor, à l’époque deuxième prix littéraire dans le monde en ce qui concerne sa renommée, appelé « petit Nobel ». 
En mars 1969 les Gombrowicz, à cause des problèmes de santé qu’avait Witold, déménagèrent dans la villa Val-Clair située dans la banlieue vençoise. Deux mois avant sa mort, l’auteur de Cosmos donna treize cours de philosophie qui furent par la suite notés et publiés sous le titre Guide de la philosophie en six heures un quart.

L’écrivain décéda le 24 juillet 1969 et fut enterré au cimetière de Vence.